jeudi 1 novembre 2007

Une bien triste nouvelle

Comme beaucoup, c'est avec énormément de tristesse que j'apprends que Mehmet Koksal arrête ses activités de bloggeur. La dernière chronique qu'il poste me remplit d'amertume et de révolte, car le constat qu'il y fait devrait interpeller chaque citoyen. Aujourd'hui, une des rares voix qui maintenaient vivante la liberté d'expression dans le monde francophone s'est tue, baillonnée par les fascistes turcs et leurs relais au sein des partis soi-disant démocratiques du paysage politique belge.

Depuis deux ans que je lis son blog, j'ai vu Mehmet traquer sans relâche le double discours des élus d'origine turque, qui prétendent en français apaiser les tensions communautaristes et incitent en turc à la haine raciale. Je l'ai vu aussi dénoncer l'hypocrisie des partis francophones qui courtisent le vote allochtone avec un cynisme honteux, allant jusqu'à faire de la place sur leurs listes électorales aux sympathisants des Loups Gris, ces nazillons kémalistes qui incitent les petits cons de Schaerbeek et Saint-Josse à transformer ces communes en champ de batailles d'un autre âge. Grâce à ces sauvageons, il aura fallu à peine plus d'un demi-siècle pour que l'on revoie à Bruxelles une bande d'excités de la pureté raciale mettre le feu à un commerce sous prétexte que son propriétaire n'est pas de la race supérieure. Et pendant que les politiciens socialistes qui ont joué avec le feu tentent de minimiser les événements, les kemalistes qu'ils ont accueilli dans leurs rangs attisent les rancoeurs et prennent part à l'entreprise de désinformation lancée par les quotidiens turcs. Mehmet, a courageusement dénoncé ces coupables liaisons. Le prix de son courage : son passage à tabac la semaine dernière lors des mini-émeutes racistes.

Aujourd'hui, je suis triste et révolté. J'espère que le silence de Mehmet Koksal permettra à chacun de réaliser qu'en Belgique les journalistes vraiment indépendants ne font pas de vieux os.




jeudi 25 octobre 2007

La première perle de l'année

Interrogation de comptabilité, en sxixième technique, option comptabilité.

A la question "Pourquoi,au lieu de passer par un compte d'amortissements actés, ne se contente-t-on pas d'enregistrer les écritures d'amortissement au crédit du compte d'immobilisations corporelles", une de mes élèves a répondu "parce que c'est ainsi".




samedi 15 septembre 2007

Un nouveau pas vers la soviétisation de la Belgique francophone


Bien sûr, cela fait un petit temps que la mesure est annoncée, mais la décision de la ministre Arena de cadenasser les inscriptions dans l'enseignement secondaire fait froid dans le dos.


Très concrètement, les écoles ne pourront inscrire les nouveaux élèves qu'à partir du 30 novembre, exception faite pour les frères et sœurs d'élèves déjà inscrits dans le secondaire qui bénéficient d'une priorité de dix jours. Lors de l'inscription, l'école délivrera aux parents un numéro d'ordre. Le premier arrivé sera donc le premier servi. Une fois les capacités de l'établissement remplies, les demandes seront placées sur une liste d'attente. Les places libérées ensuite seront pourvues dans l'ordre de la liste d'attente.


Une manière très élégante d'introduire l'équivalent belge des célèbres "files devant la boulangerie d'Etat" qu'ont bien connues les pauvres types qui ont vécu sous le joug communiste quelques centaines de kilomètres à l'Est de Malmédy. Je ne vous raconte pas le cauchemar pour les employeurs, qui verront leurs entreprises désertées la veille du 30 novembre par des parents inquiets désireux de figurer à une place de choix dans les "queues" organisées par notre bonne ministre, et qui iront planter leur tente (pour les plus riches) ou leur boîte en carton (pour les plus pauvres) devant les écoles de leur choix. Et au fait, qui va payer les jours d'arrêt-maladie de tous les pauvres types qui auront attrapé la grippe à force de faire le pied de grue dans la froideur des nuits d'automne ?

Le passage suivant a failli me faire tomber de ma chaise :


« Chaque parent pourra consulter le registre des inscriptions et la liste d'attente. Et en cas de doute pourra s'adresser à l'administration pour se plaindre », poursuit Arena.


"Pour se plaindre", précise avec cynisme mademoiselle "Pomme-yaourt maigre". Pas "pour obtenir réparation" ou "pour se faire attribuer la place qui leur revient". Non non, juste pour se plaindre. Quand on connaît l'oreille compatissante des cerbères que madame Arena a placés dans l'administration (demandez aux enseignants en attente de désignation), on ne peut s'empêcher de plaindre les pauvres hères. Et de s'étouffer devant le cynisme de la ministre.


Rappelons que seul le Certificat d'études de base (CEB) peut-être demandé lors de l'inscription d'un jeune. Aucune exigence complémentaire (taux de réussite, aptitude dans telle ou telle branche ) ne pourra être opposée aux parents.


Nous y voilà ! Face au problème de la dualisation de l'enseignement en communauté française de Belgique, pas question de tenter d'apporter des solutions pédagogiques ! Madame Arena, qui n'a pas dû souvent être première de classe, a trouvé une bonne solution bien communiste : si il y a des écoles "élitistes" pleines de "têtes" et des écoles de cancres, il suffit d'empêcher les écoles élitistes d'inscrire les "têtes en priorité". Le résultat ? La "mixité sociale", se gargarisent certains abrutis cabinettards que j'ai pu rencontrer lors de soirées mondaines mal fréquentées. "Le nivèlement par le bas", rétorqueront les réalistes avec un brin de désespoir. Forcément, la manière la moins fatigante pour une ministre socialiste de réduire l'écart entre les "têtes" et les "cancres", c'est d'empêcher les "têtes" de rester entre elles et d'acquérir plus de savoir que les "cancres".

A ce stade-ci, je ne crois plus à la "bêtise" de madame Arena. Il s'agit bien de la stalinisation organisée de l'enseignement subventionné. Gageons que le taux de francophones dans l'enseignement flamand va encore augmenter un bon coup à la prochaine rentrée.