jeudi 17 mai 2007

Regus : un "incubateur" version privée

Parmi les gesticulations en vogue lorsqu'il s'agit pour l'Etat de prétendre qu'il aime le monde de l'entreprise, les incubateurs figurent en bonne place. Le terme est vague, mais il semble désigner un ou plusieurs sites dans lequel un gouvernement tente de rassembler plusieurs entreprises du même secteur pour "créer des synergies", "développer un pôle de compétitivité" et autres âneries destinées à faire croire au bon peuple que c'est grâce à l'Etat que les entreprises se développent. Le retentissant échec du dernier projet en date, qui a finalement coûté 900.000€ au contribuable sans rien en échange (et encore, il s'agit de la différence entre le coût de construction et la valeur de revente, qui exclut donc les frais d'entretien du bazar durant ses trois années d'inoccupation), démontre s'il en était encore besoin l'incapacité de l'Etat à se substituer aux entrepreneurs.

Aux antipodes de ce coûteux fiasco, la société Regus aide chaque jour de nouvelles entreprises à naître et à croître. Elle réalise ce petit miracle sans coûter un seul cent au contribuable, crée de l'emploi à profusion, et permet à ses propriétaires de gagner plus que décemment leur vie. Son secret ? Il s'agit d'un pur produit de l'initiative privée. Son activité : la mise en location de bureaux entièrement équipés dans le monde entier.

L'histoire du groupe ressemble aux myriades de success stories entrepreneuriales. En 1989, Mark Dixon, un homme d'affaires britannique en déplacement à Bruxelles, s'ennuie ferme dans sa chambre d'hôtel. Il aimerait bien profiter du temps dont il dispose entre deux rendez-vous d'affaires pour avancer dans son travail, mais sa chambre d'hôtel ne lui offre hélas qu'un confort tout relatif pour mener à bien ce genre de tâche. Persuadé à juste titre qu'il n'est pas le seul à ressentir cette frustration, notre homme décide alors de lancer un nouveau concept : des bureaux tout équipés louable aussi bien pour une heure que pour un an. Rapidement, le succès est au rendez-vous, et la société s'étend jusqu'à compter à ce jour 950 sites répartis sur 400 villes dans 65 pays. Les services offerts par Regus ont crû avec la société, qui offre désormais aussi bien des possibilités de location à long terme d’immeubles entiers que de bureaux uniques à l’heure. Mais quel rapport, me direz-vous, avec les « incubateurs » ?

Et bien, il se trouve que les services offerts par Regus sont particulièrement appréciés des PME et des entreprises en début d’activité. Les économies d’échelles dont profite l’entreprise grâce à sa taille, cumulées à l’expertise dont elle dispose en matière de facility management rendent en effet ses tarifs de location particulièrement intéressants. La flexibilité des formules de location proposées permet également aux entreprises débutantes de compresser au maximum les coûts en ne louant que l’espace strictement nécessaire, avec la certitude de pouvoir disposer de plus d’espace dans un délai très court si le succès est au rendez-vous. Preuve que l’offre est tout à fait adaptée aux besoins des PME, ces dernières représentent 60% de la clientèle de l’entreprise. Conscients du rôle de vivier de jeunes entreprises joué par leurs centres, les dirigeants de Regus organisent des petits événements de networking à intervalles réguliers dans chaque centre, et multiplient les occasions de contacts informels entre leurs clients. Un des responsables commerciaux pour le Belgique, que j’ai eu l’occasion de rencontrer récemment, m’a d’ailleurs confirmé d’ailleurs qu’il prenait très à cœur ce rôle de facilitateur de contacts.

D’un côté, donc, le Léviathan étatique et son enfer fiscal pavé de soi-disant bonnes intentions, qui coûte cher au contribuable sans avoir l’effet escompté. De l’autre, une entreprise privée, qui ne demande rien à personne, facture ses services à un prix jugé correct par ses nombreux clients, et contribue au développement du tissu économique des régions dans lesquelles elle est implantée. Quel meilleur exemple de la différence fondamentale qui existe entre le résultat de l’initiative privée et celui de la planification étatique ?




2 commentaires:

David C. a dit…

La Dette de la France n’existe pas !
« la loi Pompidou-Giscard du 3 janvier 1973, puis l’article 104 du traité de Maastricht, ont ôté le droit de création monétaire à la Banque de France et livré la monnaie aux banques et sociétés d’assurance. La dette fin 1979 était de 239 milliards d’euros, fin 2008 elle s’établit à 1327 milliards d’euros, soit une hausse de 1088 milliards en 30 ans, pendant lesquels nous avons payé 1306 milliards d’intérêts ! » Cheminade oct 2009
Les citoyens doivent dire NON à l’austérité sociale que la pensée dominante veux nous imposer!
Afin de faire face à la colère qui vient! Afin de faire face à la logique destructrice du système ! Afin de faire face au mépris de la classe dirigeante, en montant sur la scène de l’histoire! Afin de rompre avec la règle du jeu!
Je vous invite à lire et à partager le dernier tract de Solidarité et progrès :
http://www.solidariteetprogres.org/article5871.html
Il est temps que toutes les révoltes particulières donnent naissance à un projet commun révolutionnaire!
David C.
david.cabas.over-blog.fr

David C. a dit…

La Dette de la France n’existe pas !
« la loi Pompidou-Giscard du 3 janvier 1973, puis l’article 104 du traité de Maastricht, ont ôté le droit de création monétaire à la Banque de France et livré la monnaie aux banques et sociétés d’assurance. La dette fin 1979 était de 239 milliards d’euros, fin 2008 elle s’établit à 1327 milliards d’euros, soit une hausse de 1088 milliards en 30 ans, pendant lesquels nous avons payé 1306 milliards d’intérêts ! » Cheminade oct 2009
Les citoyens doivent dire NON à l’austérité sociale que la pensée dominante veux nous imposer!
Afin de faire face à la colère qui vient! Afin de faire face à la logique destructrice du système ! Afin de faire face au mépris de la classe dirigeante, en montant sur la scène de l’histoire! Afin de rompre avec la règle du jeu!
Je vous invite à lire et à partager le dernier tract de Solidarité et progrès :
http://www.solidariteetprogres.org/article5871.html
Il est temps que toutes les révoltes particulières donnent naissance à un projet commun révolutionnaire!
David C.
david.cabas.over-blog.fr